Dans mon enfance au Bas-du-bourg à la Guadeloupe
(quartier du grand musicien Raphaël Zachille et des
illustres orchestres Les Aiglons, Les Vikings et le
Typical Combo), selon ma mémoire un zouk était un blo
c´est-à-dire une boum pour les adultes dans un bar où il
y avait tellement de monde, surtout lors de la canicule
qu´on se disait être dans un touffé-yen-yen ou un zouk. À
la Martinique paraît-il que zouk vient de mazurka soit
mazouk, la danse martiniquaise par excellence, et
signifie aussi surprise partie. Au début des années 1980
le groupe Kassav dans un eurêka, innova la musique
antillaise en mixant ingénieusement les rythmes du
carnaval du masque de St Jean, de jazz, de calypso, de
biguine, de guitares électriques, de synthés du funk, de
gwoka, des cuivres de la salsa... et bien d'autres
influences. La synthèse de ce bébélé musical est le zouk
qui comme le jazz est devenue non seulement une musique
et toujours une fête, mais aussi une danse super
collé-serré très prisée et surtout une attitude, une
façon de vivre et un état d´où le slogan : “Zouk-la sé
sèl médikaman nou ni” “Le zouk est le seul médicamant que
nous avons” l´éternel tube de Kassav. En ce qui me
concerne j´aime toutes les musiques, mais suis assez
branchée sur le gwoka, le compas direct, le zouk
classique des années 80, le zouk-gwoka, le zouk du Cap
Vert, l´afro-zouk et le zouk-biguine. Raoul et Jocelyne
Paulmin ont une boutique de musique tropicale. Nous nous
sommes donnés à cœur joie. Il y a si longtemps que je
rêvais d´écouter la musique à fond la caisse sur une
route déserte. J´ai été servie et ravie d´être en
compagnie de personnes qui jouissaient de la musique que
j´aime. Réécouter Ti manno et Simon Jurad avec Raoul fût
d´une nostalgie : un sentiment que je me refuse afin de
rester au présent. Sé nou menm ki la chez les bons amis
d´Olivier le fils Paulmin, Georges Sorel de la Martinique
renommé un sacré bon vivant et sa femme Georgette Sorel,
la poétesse kanak qui parle créole : des habitants de
Mont-Dore fanatiques du zouk qui ont le don de
l´hospitalité. Likid-likid.
Poème de Georgette Sorel.
Nouvelles.
En début mai,
J'ai fait la connaissance
De Maxette et Malté,
Tous deux pleins d'aisance,
Ils m'ont touchée au cœur,
Dans leurs bagages,
Ils ont apporté joie et bonheur.
Georgette Sorel
Mont-Dore 4 Juillet 2007