Festival Créole Menton 2009

Affish Guadeloupéenne de Basse-Terre, élevée au Bas-du-Bourg, résidente en Suède depuis trente-cinq ans, être créole signifie pour moi tout simplement être. Et être est une totale unification qui m´élève au-delà de la pensée, au-delà de mon histoire, au-delà de mes joies et bien au-delà de mes souffrances. Ce pourquoi je suis Créole et dans ma tête à coco, ma survie identitaire veut que nous soyons tous Créoles ! Yenkisarépétésa ! Si-w sé Javèl ou a tiré-y.

Belles manières créoles

Belles manières universelles !
Ô tendres et divines gestuelles !
Réflexions du miroir virtuel
De nos vertus naturelles.

Bonjour ! Mot plein de grâce !
Ouvrons nos cœurs en calebasse,
Pour recueillir un bonsoir, la masse
de splendeur... C'est la classe !

Élégance et courtoisie, est la tenue
Des Dieux vivants, très bienvenus
Au Royaume du constant salut
Qui polit l'âme des invaincus.

Merci ! Attention bien délicieuse.
Bien à vous ! Inspiration précieuse !
Bel éclat du sourire ! Ô doucine harmonieuse !
Aurevoir ! Restons à l'écoute de l'Étoile lumineuse !
Maxette Olsson

Marie-Reine de Jaham
Marie-Reine de Jaham, Martiniquaise de Saint-Pierre, écrivaine de bestseller, Chevalier des Arts et Lettres, fondatrice de l’association culturelle “Patrimoine Créole”. Présidente de l’association "Le Cercle Méditerranée Caraïbe", Marie-Reine est aussi bien sûr Présidente du Festival Créole de Menton.


Qu'est-ce que la culture créole ?

Raphaël Confiant Avant toute chose, je crois qu'il importe de définir le mot créole et de dissiper un certain nombre d'ambiguïtés entretenues par la plupart des dictionnaires français jusqu'à la fin des années 1980. Le mot «créole» provient du latin creare qui, comme vous le savez sans doute, a signifié«créer». Ce mot est d'abord apparu en espagnol et en portugais puisque les Espagnols et les Portugais furent, à partir de 1492, les grands découvreurs et colonisateurs du Nouveau-Monde. Ainsi donc le mot espagnol «criollo» et le mot portugais «criolho» ont été forgés au départ pour désigner les fils des colonisateurs nés sur place, né aux Amériques, que ces fils soient issus de femmes blanches, de femmes amérindiennes ou de femmes africaines. Il désignait donc les descendants des colons espagnols et les enfants métis de ces derniers par opposition à ces mêmes colons nés en Europe, aux populations autochtones (amérindiennes donc) et aux Noirs nés en Afrique. On avait donc trois types de population aux 15è et 16è siècles :
• d'un côté les Amérindiens.
• de l'autre les colonisateurs européens et leurs esclaves africains.
• enfin les Blancs, les Noirs, les métis de Blanc, de Noirs ou d'Amérindiens nés en Amériques. C'est à ces derniers qui allaient très vite devenir majoritaires tant dans les Antilles qu'en Amérique du Sud que la dénomination de «créoles» a été réservée.

...

Mais le terme «créole» ne désigne pas seulement des êtres humains: il n'est pas anthropocentrique puisque très vite, il va être utilisé pour des animaux, des plantes et des choses (matérielles ou immatérielles). Autrement dit, le mot «créole» touchera tous les ordres du réel, le vivant comme l'inerte, et désignera, exactement comme pour les humains, l'adaptation dans le nouveau monde d'animaux, de plantes ou de choses qui n'en étaient pas originaires.

© Raphaël Confiant
Qu'est-ce que la culture créole ?

Vernissage de photos du photographe André Exbrayat "Saint-Pierre, 1902. Avant et après" au Restaurant Napoléon

Vernissage