VERONIKA Lazorenko
Véronika Lazorenko née en 1961 à
Yalta dans la Mer Noire est née un pinceau à la menotte.
Toutes ces études au collège d´Art de Simferopol ne firent
que lui confirmer son dharma artistique soit la pratique de
l´ART DE VIVRE sous la protection de l´ubiquité d´ici et
maintenant. Qu´elle soit choisie à la restauration de
l´opéra d´Ukraine et des sanctuaires que sont les vieilles
églises de cette partie du globe, démontre sa consécration
à la création. Ses oeuvres manifestent l´expressionnisme
abstrait dans un cubisme sacré qui lui appartient à elle
seule. Ils réalisent le spirituel dans l´art en captant le
subtil dans le rituel de l´attention.
Véronika crée en effet pour cause l´abstraction de la
pensée, cet ultime action de l´inaltérable. Ce silence dans
le vide du rien. Elle figure ce qui est dans le non-être.
L´exigence de la peinture elle-même car c´est à l´atteinte
du sans espoir que naît le don de la vie qu´est la création
en son état intégral. Les nappes de couleurs, les lueurs
géométriques, les figures de l´espace physique sont les
fruits de la lutte de l´artiste, cueillis de cet arbre aux
racines rythmiques, où le corps et l´âme se lient
mystiquement afin de dénuder le nu, où le langage se
dépouille de sa raison afin d´écouter battre le coeur des
mots.
Dans son élan vers le conceptualisme, Véronika Lazorenko
exprime le non-savoir, le non-avoir, le non-dit dans la vie
invisible. Son cheminement intérieur à la fois ardu et
existentiel échappe naturellement à toute description.
C´est la gestation antérieure à la parturition du vraie, de
l´harmonie, de la vie, de la clarté, de l´unité, de
l´évasion, de l´immuable, du satori, de l´infini...
Véronika Lazorenko peint la face qui n´a pas de face. Le
sacral de la Création. Un souffle d´Art sacré!
Maxette Olsson